Virus du papillome humain (VPH)
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APERÇU
Qu’est-ce que le virus du papillome humain?
Le virus du papillome humain (VPH) est une des infections transmises sexuellement (ITS) les plus répandues au Canada.
Il y a plus de 200 types de VPH. Certains types ne causent aucun symptôme, alors que d’autres causent des verrues génitales. Les formes de VPH les plus agressives peuvent causer le cancer tant chez les hommes que chez les femmes. Cela comprend le cancer du col de l’utérus, de l’anus, de la vulve, du vagin, du pénis et de la gorge.
Le VPH se transmet d’une personne à l’autre par contact génital ou peau à peau. Les hommes comme les femmes peuvent l’attraper et le transmettre. Souvent, les personnes concernées ne savent pas qu’elles en sont atteintes et ne se rendent donc pas compte qu’elles le transmettent à d’autres. Presque toutes les personnes ayant eu des rapports sexuels contracteront le VPH à un moment ou à un autre de leur vie.
Symptômes du VPH
Dans la plupart des cas, le VPH, y compris les types qui causent le cancer, ne présente pas de symptômes. Le principal symptôme de certains types d’infection à VPH est l’apparition de verrues génitales. Les verrues génitales peuvent être petites ou grandes, plates ou surélevées. On dit parfois qu’elles ressemblent à un chou-fleur. Il peut n’y en avoir qu’une seule ou elles peuvent apparaître en groupes. Elles peuvent apparaître sur l’anus, le col de l’utérus, le scrotum, le pénis, l’aine ou la cuisse.
Un autre type de VPH peut provoquer l’apparition de verrues sur d’autres parties du corps, comme les mains et les pieds. Les types de VPH à l’origine des verrues ne provoquent généralement pas de cancer.
CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE
Qu’est-ce qui cause le VPH?
L’infection par le VPH se produit lorsque le virus pénètre dans l’organisme. Cela se produit le plus souvent lors de rapports sexuels vaginaux, anaux ou oraux avec une personne déjà infectée. Le VPH se transmet par contact de peau à peau, et non par les fluides corporels.
DIAGNOSTIC ET TESTS
Comment diagnostique-t-on le VPH?
Si vous pensez avoir des verrues dans la région génitale, contactez votre prestataire de soins de santé. Il ou elle sera en mesure de poser un diagnostic en effectuant un examen.
Pour les femmes, le diagnostic du VPH commence souvent par des résultats anormaux à un test Pap de routine. Lors d’un test Pap (frottis cervico-vaginal), votre prestataire de soins de santé prélève un échantillon de cellules sur le col de l’utérus. L’échantillon est envoyé à un laboratoire qui l’examine au microscope.
Si vous êtes porteuse d’un type de VPH susceptible de provoquer un cancer, votre prestataire de soins de santé voudra peut-être procéder à une colposcopie. Au cours de cet examen, on utilisera une lentille grossissante spéciale pour examiner de plus près le col de votre utérus. Si le tissu semble anormal, on en prélève un petit morceau pour effectuer une biopsie. Ce test permettra de détecter des signes de cancer.
PRÉVENTION
Peut-on prévenir ou éviter le VPH?
Le VPH étant un virus très répandu, il est difficile de l’éviter complètement. Il existe cependant des mesures à prendre pour réduire le risque.
- Avoir peu de partenaires sexuels.
- Éviter les rapports sexuels avec des personnes qui ont eu de nombreux partenaires sexuels.
- Utiliser correctement et constamment des condoms, même s’ils ne couvrent pas toujours toutes les zones de la peau où vit le virus.
- Se faire vacciner.
Le VPH ne présente souvent aucun symptôme. Parfois, les symptômes apparaissent des semaines ou des mois après l’infection. Il est donc difficile de ne pas propager l’infection. Il est plus rare que les hommes développent des complications dues au VPH. Ils peuvent toutefois transmettre le virus aux femmes, chez qui le cancer dû au virus est plus fréquent. Il est donc important de faire de son mieux pour éviter le VPH.
Vaccin contre le VPH
Santé Canada a approuvé l’utilisation de trois vaccins pour prévenir les infections par les types de VPH les plus courants : Gardasil, Gardasil 9 (pour les hommes et les femmes) et Cervarix (pour les femmes seulement). Ces trois vaccins offrent une protection contre les souches du VPH qui sont le plus souvent en cause dans le cancer du col de l’utérus. Gardasil et Gardasil 9 offrent aussi une protection contre les souches du VPH les plus fréquemment associées aux verrues génitales.
La vaccination systématique contre le VPH est recommandée pour les groupes de personnes suivants :
- Filles et femmes âgées de 9 à 26 ans
- Garçons et hommes âgés de 9 à 26 ans
Ces vaccins peuvent aussi être administrés aux personnes de 27 ans et plus qui présentent un risque continu d’exposition au VPH. Discutez des possibilités qui s’offrent à vous avec votre prestataire de soins de santé.
Ces vaccins sont administrés sous forme d’injections (dans le haut du bras), en 3 doses. Ils peuvent aussi être administrés aux enfants en bonne santé selon un calendrier de 2 doses dans le cadre du programme de vaccination scolaire. Ils sont plus efficaces chez les enfants qui les reçoivent avant de commencer à être actifs sexuellement.
Des études sont en cours afin de déterminer si le vaccin fonctionne chez les hommes et les femmes de plus de 26 ans.
TRAITEMENT
Traitement du VPH
Il n’existe pas de remède ou de traitement pour le virus lui-même. Chez de nombreuses personnes, le VPH disparaît de lui-même sans causer de problèmes de santé. Il existe des traitements pour les problèmes de santé causés par le virus. Il s’agit notamment des verrues génitales, des cellules précancéreuses et du cancer.
Les verrues génitales doivent être traitées par votre prestataire de soins de santé. N’essayez pas de traiter les verrues vous-même, particulièrement avec des produits chimiques qu’on peut acheter en vente libre pour faire disparaître les verrues qu’on trouve sur les mains. Ces produits chimiques ne sont pas censés être utilisés pour les verrues génitales, car ils peuvent irriter la peau.
Si des cellules précancéreuses sont trouvées, votre prestataire de soins de santé pourrait vouloir surveiller la zone pour s’assurer qu’elles ne se développent pas. Votre prestataire de soins pourrait vous recommander d’enlever le tissu anormal afin d’éviter qu’il ne se transforme en cancer. Si un cancer est découvert, le traitement variera en fonction du type de cancer, du stade et de l’âge de la personne.
Vivre avec le VPH
Vous pouvez obtenir un résultat positif au test de dépistage du VPH sans présenter de signes de cancer ou de verrues génitales. Votre prestataire de soins de santé vous demandera probablement de repasser un test Pap pour surveiller la situation jusqu’à ce que l’infection ait disparu. Cela peut prendre jusqu’à deux ans.
La plupart des personnes qui passent un test Pap régulièrement et qui suivent les conseils de leur prestataire de soins de santé ont moins de risques d’avoir un cancer du col de l’utérus. Le cancer du col de l’utérus met du temps à se développer et des examens réguliers permettent de détecter les problèmes à un stade précoce, avant qu’ils ne s’aggravent.
POUR PLUS D’INFORMATION
Site Web du gouvernement du Canada
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/virus-papillome-humain-vph.html
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