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Dysplasie cervicale

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APERÇU

Qu’est-ce que la dysplasie cervicale?

On parle de dysplasie cervicale lorsqu’il y a des cellules anormales, ou précancéreuses, à l’intérieur et autour du col de l’utérus d’une femme. Le vagin s’ouvre sur le col de l’utérus, qui est la partie inférieure de l’utérus.

La dysplasie cervicale est détectée par un test Pap (frottis cervical). Elle est diagnostiquée au moyen d’une biopsie. Les modifications anormales des cellules peuvent être légères, modérées ou graves. La présence d’une dysplasie cervicale ne signifie pas que vous avez un cancer du col de l’utérus. Cependant, les cellules peuvent évoluer vers un cancer si elles ne sont pas traitées.

SYMPTÔMES

Les personnes atteintes de dysplasie cervicale ne présentent généralement pas de symptômes. C’est pourquoi il est important de se soumettre régulièrement à un dépistage.

CAUSES

Quelles sont les causes de la dysplasie cervicale?

Les cellules du col de votre utérus peuvent changer avec le temps. Cela signifie que vous pouvez développer une dysplasie cervicale à presque n’importe quel âge.

Les virus du papillome humain (VPH) sont la principale cause de la dysplasie cervicale. Il existe plus de 200 VPH différents. Environ 40 d’entre eux affectent les organes génitaux. Les virus se propagent par contact sexuel. La plupart des virus présentent un faible risque de cancer. Environ 12 présentent un risque élevé. Les types de VPH à risque élevé 16 et 18 sont à l’origine d’environ 70 % des cas de cancer du col de l’utérus.

Plusieurs facteurs peuvent augmenter votre risque de dysplasie cervicale :

  • Avoir une vie sexuelle active avant l’âge de 18 ans
  • Avoir un nombre élevé de partenaires sexuel·le·s
  • Souffrir de maladies ou prendre des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire
  • Fumer ou mâcher du tabac
  • Ne pas utiliser de condoms (bien que les condoms aident à prévenir le VPH, ils ne vous protègent pas complètement)
  • Accoucher avant l’âge de 16 ans
  • Ne pas avoir reçu le vaccin contre le VPH

DIAGNOSTIC

Comment diagnostique-t-on la dysplasie cervicale?

La dysplasie cervicale est généralement détectée au moyen d’un test Pap de routine. Pour ce test, votre prestataire de soins de santé effectue un frottis du col de l’utérus afin de recueillir un échantillon de cellules. Cette intervention n’est généralement pas douloureuse. Les cellules sont ensuite envoyées à un laboratoire.

Les résultats du test Pap peuvent être normaux, non concluants ou anormaux. S’ils sont normaux, vous devez suivre les recommandations de votre prestataire de soins de santé concernant la fréquence des tests de Pap.

Des résultats non concluants n’indiquent pas une dysplasie cervicale. Vous pourriez avoir une simple infection du col de l’utérus ou du vagin. Votre prestataire de soins pourrait dans ce cas demander un nouveau test Pap. Les mesures ou diagnostics qui suivront dépendront de votre âge et de vos antécédents médicaux.

On appelle dysplasie cervicale un résultat anormal. Il s’agit d’une lésion intra-épithéliale malpighienne (SIL). À la suite d’un test Pap, les cellules précancéreuses peuvent être classées comme suit :

  • lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade (LSIL), indiquant une anomalie légère
  • lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade (HSIL), indiquant une anomalie modérée à sévère
  • atypie des cellules intra-malpighiennes de signification indéterminée (ASCUS)

Des tests supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les modifications cellulaires sont légères, modérées ou graves. Une colposcopie est une intervention qui permet à votre prestataire de soins de santé d’examiner de plus près le col de votre utérus. Il ou elle pourrait effectuer une biopsie du col de l’utérus pour aider à localiser la zone anormale. Il s’agit de petites biopsies qui ne causent pas beaucoup d’inconfort.

La dysplasie cervicale découverte lors d’une biopsie est appelée néoplasie cervicale intra-épithéliale (CIN). Il existe trois grades :

  • CIN I (dysplasie légère)
  • CIN II (dysplasie modérée à sévère)
  • CIN III (de dysplasie sévère à carcinome in situ)

PRÉVENTION

Peut-on prévenir ou éviter la dysplasie cervicale?

Le meilleur moyen de prévenir la dysplasie cervicale est de se faire vacciner contre le VPH.

Vous pouvez également prendre les mesures suivantes pour réduire votre risque de développer une dysplasie cervicale :

  • Faites-vous vacciner contre le VPH si vous êtes admissible.
  • Ne fumez pas.
  • Retardez le début de l’activité sexuelle aussi longtemps que possible ou jusqu’à ce que vous soyez dans une relation à long terme.
  • Utilisez un condom chaque fois que vous avez des rapports sexuels.
  • Ayez le moins de partenaires sexuel·le·s possibles.

TRAITEMENT

Le traitement de la dysplasie cervicale dépend du degré d’anomalie des cellules et de vos antécédents médicaux. La plupart des cas légers disparaissent sans traitement. Votre prestataire de soins peut vous suggérer de passer un test Pap plus souvent. Si les changements ne disparaissent pas ou s’aggravent, un traitement sera nécessaire.

Les cas de dysplasie cervicale modérée ou grave peuvent nécessiter un traitement immédiat. Voici quelques-unes des possibilités :

  • La cryochirurgie permet de geler et détruire le tissu cervical anormal.
  • L’excision électrochirurgicale à l’anse diathermique (LEEP) permet de brûler les cellules anormales au moyen d’une boucle de fil métallique mince chauffée à l’électricité.
  • La chirurgie pour enlever les cellules anormales au moyen d’un laser, d’un scalpel ou des deux.

Dans de rares cas de dysplasie cervicale grave, une hystérectomie peut être nécessaire pour retirer complètement le col de l’utérus.

Vivre avec la dysplasie cervicale

Un diagnostic précoce et un traitement rapide permettent de guérir la plupart des cas de dysplasie cervicale. Suivez les recommandations de dépistage de votre prestataire de soins pour une détection précoce.

Une fois traitée, la dysplasie cervicale peut revenir. Les personnes qui présentent une dysplasie cervicale grave, un VPH à risque élevé ou dont l’affection n’est pas traitée peuvent développer un cancer du col de l’utérus.

Le présent document fournit un aperçu général du sujet et son contenu pourrait ne pas s’appliquer à tous. Pour savoir si ce document vous concerne et pour obtenir plus d’information sur ce sujet, veuillez communiquer avec votre prestataire de soins de santé.

Document rédigé par le personnel de rédaction de familydoctor.org.

Tous droits réservés ©, American Academy of Family Physicians

Télésoins, Nouvelle-Écosse, revu par le Groupe de travail sur les services cliniques, septembre 2023

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