Accident vasculaire cérébral (AVC)
Si vous avez des symptômes ou si vous avez des questions, composez le 811 pour parler à une infirmière autorisée, 24 heures sur 24.
Obtenez des soins d’urgence si vous ou l’un de vos proches songez sérieusement au suicide ou à faire du mal à quelqu’un d’autre.
APERÇU
Qu’est-ce qu’un AVC?
Les artères sont les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du cœur vers le reste de votre corps. La plupart des AVC surviennent lorsqu’une artère qui dirige le sang vers le cerveau est bloquée. Quand des cellules du cerveau meurent parce qu’elles ne reçoivent pas assez de sang, une partie du cerveau subit des dommages.
Un AVC peut vous faire perdre la capacité de faire une chose qui est contrôlée par la partie du cerveau qui est touchée. Par exemple, vous pourriez perdre l’usage d’un bras ou d’une jambe ou la capacité de parler. Les dommages peuvent être temporaires ou permanents. Les professionnels de la santé ont constaté que le fait d’être traité immédiatement après le début des symptômes d’un AVC augmente les chances de faire circuler le sang vers votre cerveau et d’éviter d’autres dommages.
SYMPTÔMES
Comment faire pour savoir si je suis en train de subir un AVC?
Si vous avez l’un des symptômes qui suivent, demandez immédiatement l’aide des services d’urgence :
- faiblesse soudaine ou engourdissement du visage, d’un bras ou d’une jambe sur un côté de votre corps;
- vision floue ou perte de vision soudaine, dans un œil en particulier;
- difficulté à parler ou à comprendre ce que les autres disent;
- mal de tête intense et soudain, sans cause apparente;
- étourdissement soudain et inexpliqué;
- chute ou démarche instable.
Plus vite vous obtiendrez de l’aide, plus le professionnel de la santé sera en mesure d’éviter qu’une partie de votre cerveau subisse des dommages complets ou permanents.
Un autre signe d’AVC est nommé accident ischémique transitoire (AIT). Il s’agit d’un « mini-AVC » pouvant causer les symptômes énumérés ci-dessus. Il se peut qu’il ne dure que quelques minutes, mais vous ne devriez pas l’ignorer. Les personnes qui subissent un AIT courent plus de risques de subir un AVC plus tard. Communiquez avec votre professionnel de la santé immédiatement si vous pensez que vous subissez un AIT.
Comment faire pour savoir si une autre personne est en train de subir un AVC?
L’un des moyens de savoir si une autre personne est en train de subir un AVC consiste à connaître les signes VITE.
- V pour visage affaissé. Est-ce qu’un côté du visage a l’air affaissé quand la personne essaie de sourire?
- I pour incapacité. Quand la personne lève les deux bras, est-ce que l’un des bras demeure plus bas que l’autre?
- T pour trouble de prononciation. La personne est-elle capable de répéter une phrase simple (p. ex., « Le ciel est bleu. ») correctement? Est-ce qu’elle a de la difficulté à prononcer les mots?
- E pour extrême urgence. Il importe d’obtenir immédiatement de l’aide si une personne a l’un de ces symptômes.
CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE
Quels sont les facteurs de risque d’AVC?
Certains facteurs de risque peuvent être modifiés, traités ou contrôlés. Une pression artérielle élevée s’avère le plus grand risque d’AVC qui peut être contrôlé. Les autres facteurs comprennent ceux qui suivent :
- tabagisme;
- diabète non contrôlé;
- taux de cholestérol élevé.
Certains facteurs de risque ne peuvent être changés. Vos risques de subir un AVC sont plus élevés si vous :
- avez plus de 55 ans;
- avez des antécédents familiaux d’AVC;
- êtes d’origine africaine, autochtone ou sud-asiatique;
- êtes une femme;
- avez déjà subi un AVC ou un accident ischémique transitoire.
Après avoir eu un AVC, suis-je plus susceptible d’en faire un autre?
Oui. Les personnes qui ont déjà subi un AVC risquent davantage d’en subir un autre. Les risques sont particulièrement élevés dans l’année qui suit votre premier AVC.
TRAITEMENT
En quoi consiste la réadaptation après un AVC?
Après un AVC, la réadaptation peut constituer une partie importante du rétablissement. Elle aide à reprendre de la force et à améliorer la coordination, l’endurance et la confiance. L’un des principaux buts de la réadaptation après un AVC est de vous aider à apprendre à vivre avec les effets de l’AVC pour que vous soyez le plus autonome possible. La réadaptation peut inclure de la physiothérapie, de l’ergothérapie, de l’orthophonie et des traitements en vue d’améliorer la déglutition (mieux avaler).
Votre fournisseur de soins de santé déterminera quel type de réadaptation vous convient le mieux. La réadaptation peut commencer dès que l’AVC est terminé et que votre état est stable. Dans beaucoup de cas, elle commence à l’hôpital aussi vite que dans les 24 à 48 heures suivant l’AVC. La majorité des gens doivent poursuivre la réadaptation pendant des mois ou des années après avoir subi un AVC.
Comment puis-je aider un proche à se rétablir après un AVC?
Votre proche qui a subi un AVC aura besoin de votre aide et de votre soutien. À certains endroits, des cours sont offerts aux survivants d’un AVC et à leur famille. Il se peut que vous puissiez assister à certaines des séances de réadaptation de votre proche. C’est un bon moyen d’apprendre comment fonctionne la réadaptation et comment vous pouvez aider votre proche à se rétablir. Déterminez ce que cette personne peut faire toute seule, ce qu’elle peut faire avec de l’aide et ce qu’elle est incapable de faire.
Dites au personnel de réadaptation quelles activités votre proche aime faire. Aidez votre proche à exercer les compétences apprises au cours de la réadaptation après l’AVC. Par exemple, évitez d’aider votre proche à faire des choses qu’il est capable de faire tout seul. Le fait de s’exercer à les faire renforcera la confiance en soi chez votre proche.
COMPLICATIONS
Quels sont certains des effets d’un AVC?
Voici la liste des effets les plus fréquents d’un AVC :
- faiblesse ou paralysie d’un côté du corps;
- troubles de la parole et de l’élocution;
- mauvais équilibre ou mouvements maladroits;
- ignorer ou ne plus avoir conscience de la présence d’un côté du corps;
- difficulté à avaler;
- difficulté à contrôler la vessie ou les intestins;
- problèmes de mémoire, difficulté à réfléchir ou à résoudre des problèmes;
- mauvaise vision ou changements dans la vision;
Est-il normal de subir des changements d’ordre émotionnel après un AVC?
Les lésions (dommages) cérébrales et la perte fonctionnelle qui résultent d’un AVC peuvent entraîner des changements émotionnels. Peu après l’AVC, vous pourriez avoir de la difficulté à contrôler vos émotions. Il se peut que vous changiez d’humeur plus rapidement qu’avant l’AVC. Par exemple, vous pourriez vous mettre à pleurer ou à rire soudainement sans aucune raison. Habituellement, cela s’améliore avec le temps. Il est compréhensible que vous vous sentiez déprimé, triste ou frustré pendant que vous vous habituez aux changements causés par un AVC. Ces réactions sont fréquentes après un AVC et il est possible d’y remédier. Il est important que vous disiez comment vous vous sentez à votre fournisseur de soins de santé afin qu’il puisse vous aider.
Est-il possible de conduire une auto après avoir subi un AVC?
Vous ne devriez pas décider vous-même de recommencer à conduire après avoir subi un AVC. Votre fournisseur de soins de santé peut vous dire s’il est sécuritaire que vous recommenciez à conduire. Un AVC peut affecter votre mobilité, votre vision et votre jugement. Votre temps de réaction peut être plus lent. Ces changements peuvent rendre la conduite automobile dangereuse pour vous et pour ceux qui se trouvent sur la route.
Si votre professionnel de la santé dit qu’il est sécuritaire pour vous de recommencer à conduire, vous devrez communiquer avec l’instance responsable de la conduite automobile dans votre province. Demandez quels sont les règlements relatifs aux personnes ayant subi un AVC. Il se peut que vous deviez effectuer un examen de conduite ou suivre un cours. Des programmes de formation des conducteurs sont souvent offerts par le biais des centres de réadaptation.
Cela peut s’avérer difficile de ne pas pouvoir conduire après un AVC. Les autres solutions pour vous déplacer comprennent les transports publics, les fourgonnettes spécialisées, les taxis, ainsi que l’accompagnement par des amis ou des membres de la famille. Vous pourriez aussi obtenir de l’aide auprès des ressources communautaires comme les groupes de personnes âgées et les organismes de bénévolat de votre région.
PRÉVENTION
Comment puis-je réduire mes risques de subir un AVC?
Les moyens de réduire les risques de subir un AVC (qu’il s’agisse du premier ou non) consistent, entre autres, à suivre les conseils les suivent :
- Si vous êtes fumeur, cessez de fumer.
- Réduisez la quantité d’alcool que vous buvez.
- Contrôlez votre pression artérielle.
- Contrôlez votre taux de cholestérol.
- Si vous êtes atteint de diabète, contrôlez votre glycémie (taux de sucre).
- Faites régulièrement de l’exercice.
- Maintenez un poids santé.
Vous devriez subir régulièrement des examens médicaux pour que votre médecin vous aide à prendre en charge les problèmes de santé qui augmentent vos risques d’AVC (p. ex., pression artérielle élevée). Demandez conseil à votre fournisseur de soins de santé pour apporter des changements à votre mode de vie afin de réduire vos risques de subir un AVC. Le soutien des amis et de la famille peut aussi aider à effectuer ces changements.
Demandez à votre professionnel de la santé si le fait de prendre de faibles doses d’aspirine peut vous aider à réduire les risques d’AVC ou d’accident ischémique transitoire. L’aspirine peut contribuer à prévenir la formation de caillots de sang qui pourraient bloquer vos artères. Si vous pouvez prendre de faibles doses d’aspirine, il est important de suivre les directives de votre professionnel de la santé afin d’en tirer le plus de bienfaits possible tout en subissant le moins d’effets secondaires possible.
POUR PLUS D’INFORMATION
Fondation des maladies du cœur et de l’AVC
Téléphone : 1-888-473-4636
https://www.coeuretavc.ca/avc
Source
Des parties de cet article ont été élaborées en collaboration avec l’American Heart Association.
57811