Prendre soin d’un proche atteint de démence
Si vous avez des symptômes ou si vous avez des questions, composez le 811 pour parler à une infirmière autorisée, 24 heures sur 24.
Si votre proche est dans les premiers stades de la démence, il n’a peut-être pas encore besoin de beaucoup de soins. À cette étape, la meilleure chose à faire est de vous renseigner sur sa maladie pour savoir à quoi vous attendre à mesure que la démence progresse. C’est aussi une bonne idée pour vous, votre proche et les autres membres de la famille de planifier l’avenir alors que l’être aimé peut encore participer aux discussions.
Si votre proche est atteint de démence à un stade intermédiaire, essayez de lui offrir un environnement sécuritaire et de garder une routine quotidienne. Lisez les conseils ci‑dessous pour savoir comment faire face aux nouvelles exigences et aux changements de personnalité associés à la démence.
Communication
La démence va changer la capacité qu’a l’être aimé de vous communiquer ses pensées et ses émotions. Votre proche peut ne pas savoir comment vous dire ce dont il a besoin. Il pourrait ne pas comprendre ce que vous voulez quand vous posez une question ou quand vous lui faites une demande. Cette situation peut être frustrante, mais les conseils suivants peuvent aider à réduire le stress et améliorer la communication :
- Soyez positif. Le ton de votre voix et votre langage corporel sont importants. Contrôlez vos expressions faciales. Parlez de manière plaisante et utilisez le toucher pour donner de l’affection à votre proche.
- Soyez clair. Captez l’attention de votre proche, puis parlez lentement et calmement. Utilisez des mots et des phrases simples. Si nécessaire, répétez l’information ou la question jusqu’à ce que votre proche comprenne. Posez des questions dont la réponse est oui ou non. Évitez de donner le choix quand il n’y en a pas.
- Prenez en compte les sentiments. Si votre proche devient triste, en colère ou contrarié, n’ignorez pas ses sentiments. Lorsque vous essayez de le calmer, faites-lui savoir que vous le comprenez. Par exemple, vous pouvez dire « Je vois que tu es frustré. Allons faire une marche. »
Prenez soin de vous
Lorsqu’on est l’aidant d’une personne atteinte de démence, il faut d’abord s’occuper de soi. Si vous devenez trop fatigué et frustré, vous serez moins capable d’aider votre proche. Si vous avez besoin d’un congé, essayez ce qui suit :
- Demandez à des membres de la famille, à des amis et à des organismes communautaires locaux de vous aider.
- Tournez-vous vers les groupes de soutien aux aidants. D’autres personnes qui sont aux prises avec les mêmes problèmes que vous peuvent avoir quelques bonnes idées pour vous aider à mieux gérer ces problèmes et à faciliter votre rôle d’aidant.
- Considérez la possibilité d’utiliser les soins de relève. Il s’agit de soins à court terme qui sont donnés à une personne atteinte de démence afin d’offrir un répit à l’aidant. Les soins de relève peuvent être offerts par votre groupe local d’aînés ou par un organisme de services sociaux.
- Considérez la possibilité d’utiliser les centres de jour. Ils peuvent offrir à votre proche un milieu stable et une occasion de socialiser.
- Les ressources communautaires sont très importantes. Pour connaître les services offerts dans votre région, communiquez avec la Société Alzheimer de la Nouvelle-Écosse (ASNS), la Société Alzheimer de l’Île-du-Prince-Édouard, votre fournisseur de soins primaires ou encore le service des soins continus ou de la santé publique.
Aspects à considérer
Prendre soin d’un proche atteint de démence peut être difficile. La personne peut subir de nombreux changements. En voici quelques-uns :
Agitation
Votre proche peut s’agiter pour de nombreuses raisons. Souvent, un changement soudain dans l’environnement ou des situations frustrantes peuvent causer de l’agitation chez les personnes atteintes de démence. Changer d’appartement, de résidence ou être admis dans un hôpital ou un centre de soins infirmiers entraîne souvent de la confusion ou de l’agitation. Même s’habiller ou donner la mauvaise réponse à une question peut causer de la frustration. Être confronté à la confusion ou à l’incapacité de faire des choses peut aussi rendre la personne agitée. En conséquence, la personne peut pleurer, devenir irritable ou essayer de blesser les autres.
Pour aider à minimiser l’agitation de votre proche, essayez ce qui suit :
- Évitez les bruits forts et l’hyperstimulation. Un environnement calme, plaisant, des visages et objets familiers aident à apaiser la peur et l’anxiété.
- Fixez-vous des attentes réalistes. Trop demander à votre proche peut vous rendre tous les deux frustrés et contrariés. Laissez votre proche vous aider à faire des tâches simples et agréables comme préparer les repas, jardiner, faire de l’artisanat et classer les photos. Essayez de rendre les autres tâches moins difficiles. Par exemple, au lieu de vous attendre à ce qu’il s’habille seul, vous pouvez laisser votre proche mettre un vêtement (comme une veste) par lui-même.
- Limitez la fréquence des tâches difficiles. Si une tâche est particulièrement difficile, essayez d’en limiter la fréquence. Par exemple, si prendre un bain ou une douche cause des problèmes, votre proche pourrait en prendre un jour sur deux au lieu de tous les jours. Vous pouvez aussi prévoir les activités difficiles à un moment de la journée où votre proche a tendance à être moins agité.
- Soyez positif. Complimentez souvent votre proche, ce qui l’aidera à se sentir mieux, et vous aussi, par le fait même.
Problèmes de sommeil
La démence cause souvent des changements dans les habitudes de sommeil. Votre proche peut devenir fébrile ou être éveillé la nuit. Il peut confondre jour et nuit et essayer de dormir toute la journée. Essayez un ou plusieurs des conseils suivants si votre proche a de la difficulté à dormir :
- Établissez une routine. Essayez de garder constantes l’heure du réveil le matin et l’heure du coucher le soir.
- Assurez-vous que l’heure du jour est évidente. Essayez de faire en sorte que la personne soit plus consciente de l’heure qu’il est. Placez les horloges où elle peut les voir. Laissez les rideaux ou les stores ouverts afin qu’elle sache quand c’est le jour et quand c’est la nuit.
- Limitez les aliments malsains. Essayez de contrôler la quantité de caféine, de sucre et de malbouffe que votre proche consomme.
- Assurez-vous que votre proche fait un peu d’activité physique tous les jours (pas trop près de l’heure du coucher).
- Limitez les siestes. Trop de siestes le jour peut avoir pour effet que votre proche n’est pas fatigué à l’heure du coucher.
- Assurez-vous que la chambre de votre proche est paisible. Il est plus facile de dormir dans une pièce calme. La nuit, laissez une veilleuse ou un faible éclairage. La noirceur totale peut augmenter la confusion.
- Soulagez la douleur. Si votre proche fait de l’arthrite ou souffre d’une autre maladie douloureuse qui l’empêche de dormir, demandez à votre fournisseur de soins de santé si vous pouvez lui donner un médicament antidouleur juste avant d’aller au lit.
Errance
L’errance signifie se promener au milieu de la nuit. Cela peut également signifier quitter son domicile ou sa maison de soins infirmiers sans permission. Des choses toutes simples peuvent parfois aider à régler ce problème. Il n’y a pas de problème à ce que votre proche se promène dans un lieu sûr, comme dans une cour clôturée. En offrant un lieu sûr, vous pourriez éviter les confrontations. Si vous ne pouvez pas offrir un lieu où votre proche peut se promener en toute sécurité, essayez les conseils suivants :
- Bloquez les portes. Rappelez à votre proche de ne pas sortir par une certaine porte en plaçant un panneau d’arrêt dessus ou un meuble devant. Un ruban noué en travers d’une porte peut aussi servir de rappel. Vous pouvez aussi essayer de « cacher » la poignée en la couvrant d’une bande de tissu.
- Utilisez un système d’alarme. Un système d’alarme va vous alerter si votre proche essaye de quitter un certain endroit. Votre système d’alarme peut simplement consister en quelques boîtes de conserve vides attachées à la poignée de la porte avec une ficelle.
- Envisagez la possibilité d’installer des serrures spéciales. Vous devrez peut-être installer des serrures spéciales sur les portes, mais soyez conscient que de telles serrures peuvent être dangereuses si un feu se déclare. Laissez les clés près de la porte et assurez-vous que tous les autres membres de la famille savent où trouver les clés et comment ouvrir rapidement les portes. N’utilisez pas cette méthode si votre proche est laissé seul à la maison.
- Assurez-vous que votre proche a une pièce d’identité sur lui. Assurez-vous qu’il porte un bracelet médical qui précise son nom, son adresse, son numéro de téléphone et ses problèmes médicaux au cas où il s’éloignerait de la maison ou se perdrait. Aussi, envisagez l’achat d’un appareil numérique qui utilise le système de localisation GPS pour suivre les déplacements d’une personne.
Hallucinations
Les hallucinations sont l’expérience de voir quelque chose qui n’est pas vraiment là. Si votre proche a des hallucinations qui provoquent de la peur et de l’anxiété, essayez ce qui suit :
- Assurez-vous que les pièces sont bien éclairées. Il y aura ainsi moins d’ombres.
- Gardez les articles dangereux hors de portée. Vous assurerez ainsi votre sécurité et celle de votre proche.
- Donnez des explications simples. Pour aider votre proche à se calmer, vous pouvez lui donner une raison simple pour expliquer pourquoi il ne doit pas avoir peur, mais ne l’affrontez pas. Cela pourrait le perturber davantage.
- Essayez de le distraire. Vous pourriez arriver à distraire votre proche en l’entraînant dans une activité plaisante.
- Contactez un professionnel de la santé. Si les hallucinations sont graves, contactez le fournisseur de soins de santé de votre proche. Un médicament pourrait être utile.
POUR PLUS D’INFORMATION
Société Alzheimer du Canada
http://alzheimer.ca/fr/Home
Société Alzheimer de la Nouvelle-Écosse
Tél. : 902-422-7961 ou numéro sans frais à l’intérieur de la Nouvelle-Écosse : 1-800-611-6345
Société Alzheimer de l’Île-du-Prince-Édouard
Tél. : 902-628-2257 Numéro sans frais : 1-866-628-2257
Caregivers Nova Scotia
Numéro sans frais : 1-877-488-7390
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