Verrues génitales
Si vous avez des symptômes ou si vous avez des questions, composez le 811 pour parler à une infirmière autorisée, 24 heures sur 24.
Les verrues génitales sont de petites excroissances de la même couleur que la peau qui peuvent être plates ou avoir l’apparence du chou-fleur. Les verrues génitales sont causées par le virus du papillome humain (VPH). Il existe de nombreux types de VPH. Ils n’entraînent pas tous la formation de verrues génitales. Le VPH est associé au cancer de la vulve, de l’anus et du pénis. Il est toutefois important de noter que l’infection à VPH ne cause pas toujours le cancer et que les verrues génitales ne sont pas cancéreuses.
SYMPTÔMES
Les symptômes des verrues génitales sont les verrues elles-mêmes. Chez l’homme, les verrues génitales peuvent apparaître sur le pénis, autour de l’anus ou entre le pénis et le scrotum. Chez la femme, les verrues génitales peuvent se développer sur la vulve, dans la région du périnée, dans le vagin et sur le col de l’utérus (passage vers l’utérus). Les verrues génitales sont de taille variable et sont même parfois si petites qu’on ne les voit pas.
CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE
Qu’est-ce qui cause les verrues génitales?
Le VPH provoque des verrues génitales. Le VPH est une infection transmise sexuellement (ITS). La transmission du VPH se produit le plus souvent lors de rapports sexuels oraux, vaginaux ou anaux avec une personne qui est infectée par le VPH.
Même si vous ne remarquez aucune verrue chez votre partenaire, cela ne veut pas dire qu’il ou elle n’a pas d’infection à VPH. La période d’incubation du virus peut être longue. C’est-à-dire que plusieurs mois peuvent s’écouler entre le moment où une personne est infectée par le virus et celui où elle remarque la présence de verrues génitales. Parfois, les verrues apparaissent plusieurs années après l’infection. Chez la femme, les verrues peuvent se développer à des endroits où on ne les voit pas, comme à l’intérieur du corps (à la surface du col de l’utérus).
L’utilisation de condoms peut vous aider prévenir l’infection à VPH. Par contre, le condom ne recouvre pas toujours la totalité des verrues.
DIAGNOSTIC ET TESTS
Comment fait-on pour diagnostiquer les verrues génitales?
Si vous remarquez des verrues sur vos parties génitales, contactez votre fournisseur de soins de santé. Un simple examen physique suffit dans certains cas pour diagnostiquer des verrues génitales. Chez les femmes, un test Pap peut aider à détecter les modifications du col de l’utérus qui sont causées par des verrues génitales.
PRÉVENTION
Comment puis-je prévenir les verrues génitales?
La façon la plus sûre de prévenir les verrues génitales est de ne pas avoir de relations sexuelles. Si vous êtes actif sexuellement, votre risque de contracter des verrues génitales sera moins élevé si vous avez un seul partenaire sexuel qui n’est pas infecté par le VPH et qui a des rapports sexuels uniquement avec vous.
L’utilisation d’un condom peut aider à prévenir une infection à VPH, mais les condoms ne sont pas efficaces à 100 %. Ils ne couvrent pas nécessairement toutes les verrues; vous pourriez attraper le VPH, même si vous utilisez un condom.
Qu’en est-il de la vaccination contre le VPH?
Santé Canada a approuvé l’utilisation de trois vaccins pour prévenir les infections par les types de VPH les plus courants : Gardasil, Gardasil 9 (pour les hommes et les femmes) et Cervarix (pour les femmes seulement). Ces trois vaccins offrent une protection contre les souches du VPH qui sont le plus souvent en cause dans le cancer du col de l’utérus. Gardasil et Gardasil 9 offrent aussi une protection contre les souches du VPH les plus fréquemment associées aux verrues génitales.
La vaccination systématique contre le VPH est recommandée pour les groupes de personnes suivants :
- Filles et femmes âgées de 9 à 26 ans
- Garçons et hommes âgés de 9 à 26 ans
Ces vaccins peuvent aussi être administrés aux personnes de 27 ans et plus qui sont à risque continu d’exposition au VPH. Discutez de vos options avec votre fournisseur de soins de santé.
Ces vaccins sont administrés sous forme d’injections (dans le haut du bras), en 3 doses. Ils peuvent aussi être administrés aux enfants en bonne santé selon un calendrier de 2 doses dans le cadre du programme de vaccination scolaire. Ils sont plus efficaces chez les enfants qui les reçoivent avant de commencer à être actifs sexuellement.
TRAITEMENT
Les verrues génitales doivent être traitées par votre fournisseur de soins de santé. N’essayez pas de les traiter vous-même.
On peut retirer les verrues, mais on ne peut pas guérir l’infection virale. Le virus demeure vivant dans votre peau. C’est pourquoi les verrues reviennent souvent après avoir été enlevées. Vous devrez peut-être les faire enlever plus d’une fois.
Comment retire-t-on les verrues génitales?
Une façon de retirer les verrues consiste à les geler. C’est ce qu’on appelle la cryothérapie. On peut aussi retirer les verrues au laser.
La technique d’excision électrochirurgicale à l’anse (technique LEEP, de l’anglais loop electrosurgical excision procedure) est un autre traitement qui permet de retirer les verrues. Cette méthode consiste à utiliser un instrument tranchant ayant la forme d’une boucle en faisant le glisser sous la verrue pour la couper à sa base.
Il existe des traitements chimiques pour retirer les verrues. Ces produits dissolvent les verrues sur les parties génitales. Il faut parfois appliquer le produit plusieurs fois sur une période de plusieurs semaines avant que le traitement ne soit terminé.
Les traitements chimiques vendus à la pharmacie pour enlever les verrues sur les mains ne doivent pas être utilisés pour traiter les verrues génitales. Ces produits peuvent causer beaucoup de douleur si on les applique sur la peau des parties génitales.
Vivre avec les verrues génitales
Si vous avez des verrues génitales, parlez-en à votre fournisseur de soins de santé. Les verrues génitales peuvent se multiplier si vous ne les traitez pas. Si vous êtes actif sexuellement, vous risquez aussi d’infecter votre partenaire.
Certains types de VPH peuvent causer le développement de cellules anormales sur le col de l’utérus. Dans certains cas, ces cellules peuvent devenir cancéreuses si elles ne sont pas traitées. D’autres types de VPH peuvent causer le cancer de la vulve, du vagin, de l’anus ou du pénis.
POUR PLUS D’INFORMATION
Agence de la santé publique du Canada
https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/virus-papillome-humain-vph.html
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